Les prêts garantis par l'État (PGE), instaurés en France pendant la pandémie de COVID-19, ont permis aux entreprises de maintenir leur activité durant la crise sanitaire. Mais il faut maintenant les rembourser… Alors que le contexte économique a fortement évolué avec la guerre en Ukraine et que l’inflation sévit en Europe depuis plusieurs mois, quel est l’état des lieux des PGE en 2023 ?
Créés pour soutenir l’ensemble des entreprises, les PGE désignent des prêts accordés par les banques, mais garantis entre 70 et 90 % par l'État, ce qui facilite l'accès au crédit. Selon le rapport du ministère de l’Économie, 685 353 aides ont été accordées depuis le printemps 2020, pour l’essentiel à destination de TPE (81 %) et de PME (14 %).
Le montant total accordé avoisine les 143 milliards d’euros ! Avec 32,8 milliards d’euros d’encours, le secteur du commerce est le premier concerné, suivi par les activités financières et d’assurances (25,6 milliards €) puis l’industrie manufacturière (18,4 milliards €). D’un point de vue géographique, l’Île-de-France concentre 36 % des encours.
Le dispositif initial a pris fin le 30 juin 2022. Cependant, en raison d’un contexte économique lourdement impacté par la guerre en Ukraine, l’État a mis en place le « PGE Résilience » destiné aux entreprises directement concernées par le conflit.
Ce nouveau PGE, appelé « PGE Résilience », est entièrement cumulable avec celui mis en place pendant la pandémie. Seule condition : le montant de l’emprunt ne doit pas dépasser 15 % du chiffre d’affaires moyen de l’entreprise sur les 3 dernières années. Il propose :
- un amortissement possible sur 6 ans ;
- un taux entre 1 et 2,5 %, garantie de l’État incluse.
Cependant, suite aux difficultés rencontrées par de nombreuses entreprises, il est finalement possible pour les TPE et PME d’étaler la période de remboursement sur 2 ou 4 années supplémentaires, portant la durée d'amortissement du prêt possible jusqu'à 10 ans.
La souscription de ce PGE, qui devait s’arrêter fin 2022, a finalement été prolongée jusqu’au 31 décembre 2023.
En janvier 2023, Bercy annonçait qu’un tiers des montants des PGE avait déjà été remboursé fin 2022. Mais cela ne concernait que 14 % des bénéficiaires : plus de 585 000 entreprises n’avaient toujours pas remboursé entièrement leur PGE !
Les causes ? Les difficultés d’approvisionnement, l’augmentation des coûts de l’énergie et des matières premières, ainsi que la complexité à recruter de la main-d’œuvre qualifiée. S’ajoute à cela la hausse significative des taux d'intérêt, qui entrave la capacité de refinancement.
Si le taux de défaut reste pour l’instant faible (environ 5 %), les entreprises concernées s’exposent donc à de fortes tensions sur leur trésorerie.
Qu’il s’agisse de rembourser un PGE ou de faire face à un besoin de trésorerie, plusieurs solutions bancaires existent pour venir en aide aux entreprises.
• L’affacturage : les entreprises cèdent leurs créances clients à une société spécialisée. Elles reçoivent un paiement immédiat et le factor prend en charge le recouvrement. Parmi les prestations proposées :
o Financement sous 24h des factures ;
o Gestion du poste client avec la relance et le recouvrement des factures ;
o Garantie du risque d'insolvabilité des clients.
• L'escompte bancaire : avec cette opération, une banque achète une traite émise par une entreprise avant son échéance, en échange d'une commission.
• La cession Dailly implique qu'un créancier transfère ses factures et autres créances professionnelles, ainsi que les garanties associées, à une institution financière en échange d'une avance sur le montant des créances.
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